La Banque Nationale de République tchèque réagit - Textes parus dans Financial Times et The Economist

Textes parus dans Financial Times et The Economist

La Banque Nationale de République tchèque réagit aux articles publiés dans Financial Times („Scare warns of potential quake ahead“, „Eastern crisis that could wreck the eurozone“) et dans The Economist („Argentina on the Danube?“), parus entre le 19 le 23 février 2009. Les informations présentées dans les textes ne se fondent pas sur les données réelles. Ainsi, les conclusions en tirées peuvent conduire à l’erreur, surtout dans le contexte de sensibilité des marchés financiers.

Financial Times informe que les banques étrangères, présentes sur le marché tchèque, ont prêté (jusqu´au 30 septembre 2008) une somme de 192 mld de dollars. Or, les statistiques officielles (Banque Nationale) précisent que les emprunts tchèques aux banques étrangères n´ont atteint que 38 mld de dollars.

Les données présentées par l’hebdomadaire ont dû se fonder sur des statistiques de la « Bank for International Settlements », tout en incluant dans l’ensemble des emprunts à l´étranger les balances des banques tchèques ayant des mères étrangères. La somme 192 mld de dollars correspond donc à la somme des balances des banques tchèques, néanmoins, en aucun cas, elle ne représente pas la somme des emprunts accordés venant de l´étranger.

L´endettement des foyers et du secteur privé a atteint à la fin du deuxième trimestre 2008 la somme de 75 mld de dollars. Il faut souligner que ce montant est surtout en couronnes tchèques, et non en devises étrangères, les crédits étant attribués par des banques tchèques (appartenants aux mères étrangères) soumises à la régulation tchèque. La somme présentée par Financial Times ne peut en aucun cas être interprétée comme un indicateur quelconque des engagements extérieurs du système financier tchèque, car elle n’engage que la monnaie nationale. Des conclusions mentionnantes un risque de cours de changes ou des risques transfrontaliers se trouvent sans fondement et conduisent en erreur.

Par ailleurs, The Economist informe que les foyers tchèques seraient sous une pression provoquée par la dépréciation de la couronne tchèque qui défavoriserait leurs crédits en francs suisses et euros. Il nous semble utile de remarquer que, en République tchèque, les emprunts des foyers en devises étrangères ne représentent que 0,1% de l’ensemble de ces emprunts. Ainsi, le problème mentionné par l’article n’existe pas.

Comme les taux d´intérêts ont été moins bas que des taux d´intérêts de la zone euro, les crédits en couronnes tchèques étaient moins chers. Les foyers tchèques n´avaient donc même pas d’attarit pour contracter des crédits dans des monnaies étrangères.

Il mérite d’être précisé que les prêts attribués par des banques tchèques (dont les propriétaires sont des groupes étrangers) sont financés par l’épargne tchèque, aucunement par des ressources financiers venant de l’étranger. Le rapport crédit/dépôt des banques tchèques atteint 77 pour cent, ce qui est un ratio des plus modestes, en Union européenne. Ainsi, les banques tchèques sont dans la plupart des cas créanciers nets des groupes européens dont elles dépendent.

24 février 2009

Source:

https://www.cnb.cz/en/cnb-news/press-releases/La-Banque-Nationale-de-Republique-tcheque-reagit-Textes-parus-dans-Financial-Times-et-The-Economist/